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Libération

Quand le PS paie. L'ardoise de Bernardini. Solférino a débloqué 700000 francs pour l'élu d'Istres.

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publié le 19 mai 2000 à 1h05

Il y a les belles déclarations sur les nécessités de la vertu

publique; les débats empreints d'un grand sérieux qui se déroulent à l'Assemblée nationale sur les nécessités de lutter en faveur de la transparence ou sur les missions des chambres régionales des comptes.

Et puis il y a l'arrière-scène. Celle où se concocte la cuisine familiale du parti socialiste, dont les saveurs et les senteurs sont toujours les plus piquantes dans les Bouches-du-Rhône. On se souvient que depuis des mois l'état-major national de la rue de Solférino s'échine à remettre de l'ordre dans sa maison provençale et fabiusienne. Jusqu'ici la bataille s'était centrée sur la question des cartes d'adhérents - fausses, vraies, vraies-fausses, on ne sait plus trop depuis que Michel Vauzelle, président du Conseil régional de Provences-Alpes-Côte d'Azur (Paca) a tiré sa révérence de la fédé qu'il codirigeait, en estimant que le ménage n'avait pas été bien fait sous les lits de certaines sections. Arrangement financier. Le dernier débat porte désormais sur la question des finances et des affaires de l'ancien premier secrétaire de la fédération François Bernardini, élu de la ville d'Istres (à quelques encablures de Marseille) et toujours directeur général du SAN, le syndicat d'aménagement du pourtour de l'étang de Berre. Quelques socialistes ont découvert, avec un peu de retard, l'arrangement financier passé entre Alain Claeys, le trésorier national du PS, et Bernardini qui porte sur près de 700.000 francs. Il a