Les commissions d'accès à la citoyenneté (Codac), mises en place le
18 janvier 1999 par le ministre de l'Intérieur, ont eu jusqu'ici un rôle discret en matière de discrimination. Placées sous l'autorité du préfet, les 115 commissions comptent de 40 à 200 personnes par département: des représentants des services de l'Etat, des élus, l'ANPE, des organismes de protection sociale, des bailleurs sociaux, des syndicats, des parents d'élèves, des associations de lutte contre le racisme ou des militants des quartiers; elles se réunissent une fois par trimestre, et s'appuient sur des groupes thématiques. Les Codac, gérées au niveau national par un conseiller (MDC) de Chevènement, Karim Zeribi, sont largement dépendantes du dynamisme des préfets en poste. Elles ont reçu pour leur première année d'existence 401 appels, dont 353 signalements de discrimination.
41% concernaient l'emploi, 16% les loisirs (les boîtes de nuit surtout), 15% les administrations (les relations avec les forces de l'ordre sont excellentes, vues des préfectures, et ne mobilisent que 2,63% des appels). Près de 38% des signalements n'ont pas eu de suite (faute de preuve, ou de refus de porter plainte). 26,3% des cas ont été traités par les directions du travail ou les différentes inspections, 18% ont été pris en charge par les préfectures, 13,56% transmis aux parquets. Soit 47 cas. 33 sont en cours d'investigation, 5 ont été classés sans suite, 9 ont donné lieu à des poursuites, 7 condamnations ont été prononcées en