SOS-Racisme a été placée en redressement judiciaire pour quatre mois
après le constat, vendredi, par le tribunal de grande instance de Paris, de l'état de cessation de paiements de l'association. SOS-Racisme assure néanmoins pouvoir rapidement faire face à la situation.
Compte débiteur. C'est la société Karcher, une imprimerie d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), qui a saisi le 12 avril le tribunal, faute d'avoir pu se faire payer depuis deux ans une facture de 50 000 F pour des affiches, en dépit d'une décision de justice qui avait prévu un étalement des paiements. Une saisie du compte de l'association à la Banque française de crédit coopératif, le 6 janvier, n'avait rien donné: la banque avait indiqué que le compte de SOS était débiteur de près de 1 million de francs. «Ces tentatives d'exécution demeurées infructueuses établissent l'état de cessation des paiements de l'association», déclarent les magistrats, en fixant la date de cessation de paiements au 12 mai, date à laquelle Karcher a reçu un acompte de 15 000 F. Après une cessation de paiements le fait de ne plus pouvoir faire face à un passif immédiatement exigible , les dirigeants sont tenus de déposer le bilan dans les quinze jours.
Pour éviter ce dépôt de bilan, le tribunal de Paris a autorisé la poursuite de l'activité de l'association pendant quatre mois et en a confié la gestion à un administrateur judiciaire, Denis Bouychou. «Rien de grave, assure pourtant Thierry Keller, le trésorier de l'association. L'impri