Les propriétaires des cinq molosses qui ont tué une dame de 86 ans,
jeudi à Tonnay-Charente (Charente-Maritime), ne sont pas sortis d'affaire. «Vu la gravité des faits, nous allons solliciter très fermement leur mise en détention», a indiqué hier le procureur de la République de Rochefort. Il va également requérir auprès du juge d'instruction une mise en examen pour homicide involontaire: les propriétaires (une femme de 36 ans et son fils de 20 ans) risquent jusqu'à cinq ans de prison. Pendant ce temps, les chiens (un pitt-bull et quatre staffordshires) ont été placés à la SPA de Saintes, dans l'attente d'une décision.
Sans surveillance. Le drame, qui s'est déroulé sans témoin direct, a eu lieu alors que la vieille dame se promenait seule, entre champs et zone industrielle. Les cinq bêtes, laissées sans surveillance dans le jardin, se seraient jetées sur elle après avoir réussi à se faufiler par un trou du grillage. Son corps a été retrouvé alors que les assaillants tournaient encore autour de leur proie.
Ni tatoués ni stérilisés. Selon le vétérinaire des pompiers chargé de les endormir, ces chiens n'étaient ni tatoués ni stérilisés. Le maire de Tonnay-Charente, Jean-Pierre Guillon, a assuré qu'ils n'étaient pas non plus déclarés, en contravention avec la loi du 6 janvier 1999 sur les chiens méchants: les monstres de première catégorie comme le pitt-bull doivent être déclarés en mairie, tatoués, vaccinés, stérilisés et sont interdits sur la voie publique, sous peine d'amendes c