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Libération

Les Scouts d'Europe contraints de filer droit. Après un recentrage, l'association controversée a conservé l'agrément ministériel.

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publié le 3 juin 2000 à 1h25

Les Guides et Scouts d'Europe (GSE) ont fait le ménage et sont ravis

d'affirmer: «On a beaucoup changé.» Un recentrage qui n'a pas échappé aux inspecteurs du ministère de la Jeunesse et des Sports, dont le rapport (rendu public lundi) conclut au «maintien conditionnel de l'agrément» de l'association scoute catholique. Le suspens, qui a duré dix-huit mois, débuta par le détournement, en décembre 1998, d'un fichier d'adhérents varois au profit de maisons d'édition d'extrême droite: des jeunes scouts recevaient des catalogues de livres et de disques nazis. Aussitôt, la ministre Marie-George Buffet ordonnait une enquête administrative, dont l'issue était d'autant plus attendue que les incidents se sont multipliés, ces dernières années, dans les camps des Scouts d'Europe: évanouissements, imprudences et même, le 19 avril, décès d'un jeune scout lors d'une marche en Savoie ­ le chef de patrouille a été mis en examen pour «homicide involontaire».

Bénédiction. Bref, les cieux n'étaient pas cléments pour les Scouts d'Europe, qui voient tomber ce rapport ministériel comme une bénédiction. Le «responsable» de la diffusion du fichier varois n'a pas été «identifié», concluent les inspecteurs, qui décernent par ailleurs un satisfecit aux nouveaux dirigeants du GSE pour leur «volonté de transparence». Il faut quand même changer certaines choses, disent-ils, comme l'obligation d'être «citoyen français» pour les membres titulaires, et faire attention «au choix des aumôniers ["] de façon à évi