Nantes correspondance
L'ancien chef du service de néphrologie de l'hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), aujourd'hui simple praticien, Michel Quillard, et l'un de ses confrères, médecin néphrologue à l'hôpital de Drancy (Seine-Saint-Denis), Yves Lacaille, viennent de comparaître devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire pour avoir mis en place un système de «dialyse au soleil», préjudiciable à la Sécurité sociale. Ils sont poursuivis, ainsi qu'une infirmière et un homme d'affaires, pour «escroquerie au remboursement de soins» mais aussi pour «faux, usage de faux et abus de confiance».
Le parquet a requis hier des peines de prison et de fortes amendes. Avec, à l'encontre de Michel Quillard, deux ans dont vingt mois avec sursis, 500 000 F d'amende et l'interdiction d'exercer pendant six mois. Le jugement sera rendu le 5 septembre.
Voyage. L'affaire remonte à 1997, avec une plainte de la Sécurité sociale de Saint-Nazaire. Elle venait de découvrir qu'elle remboursait des dialyses effectuées aux Antilles au tarif de 3 500 F la séance, justifié par des soins à l'étranger, au lieu d'une prise en charge usuelle de 1 500 F sur le territoire français. La Sécu a fait ses comptes: depuis 1994, elle avait remboursé 628 500 F de trop. Les insuffisants rénaux, dont l'état de santé exige une dialyse tous les deux ou trois jours, bénéficiaient des voyage sous les tropiques organisés par des associations de malades. Comme l'Aide au traitement des insuffisants rénaux (Atir), présid