C'est un pas important qui a été franchi. Des chercheurs canadiens viennent d'annoncer la mise au point d'une technique de transplantation de cellules qui éliminerait les injections d'insuline dans le traitement contre le diabète.
Cette percée est si prometteuse que le New England Journal of Medicine a bousculé ses habitudes de prudence, en publiant l'étude de l'université de l'Alberta près de deux mois à l'avance sur son site Internet, www.nejm.org.
Les scientifiques ont injecté des cellules de pancréas près du foie de huit diabétiques. Les cellules se sont alors installées dans cet organe et ont très vite commencé à produire de l'insuline, l'hormone qui contrôle les niveaux de sucre dans le sang. «Cette découverte pourrait marquer la fin des traitements d'injection d'insuline pour les diabétiques, à condition que les résultats soient confirmés par une étude plus large menée dès cet été», a expliqué James Shapiro, qui a dirigé l'étude.
Ce traitement paraît le plus efficace, surtout pour le diabète de type 1, la forme la plus sévère, qui apparaît habituellement au cours de l'enfance. «Ce qui est exceptionnel dans ce que nous avons réussi à réaliser au cours des dix-huit derniers mois, c'est que, désormais, les huit patients consécutifs n'ont plus besoin d'injection d'insuline», a détaillé Jonathan Lakery, coauteur de la recherche. «Je peux aujourd'hui faire des choses dont je ne rêvais même plus, comme enseigner pendant une matinée ou un après-midi complet sans devoir m'arrêter