Le plus vaste programme de dépistage de la maladie de la vache folle jamais effectué depuis l'émergence de l'épizootie en 1985 commencera la semaine prochaine en France. La directrice générale de l'Agriculture, Marion Guillou, a annoncé hier que 48 000 animaux seront testés d'ici à la fin de l'an 2000, pour un coût de 271 millions de francs. Soit 36 000 de plus que ce que demande Bruxelles dans le cadre du futur projet de dépistage européen de l'ESB. Pour être ambitieux, ce «sondage» ne vise toutefois pas à empêcher l'entrée d'animaux malades ou en incubation dans la chaîne alimentaire. Il s'intitule «programme de recherche national sur l'ESB» et c'est bien de science qu'il s'agit. L'étude «doit permettre de mieux estimer la prévalence de la maladie dans une population déterminée et de valider sur le terrain les tests de diagnostic rapide», a expliqué hier le ministère de l'Agriculture.
Rarissime. C'est de fait une population non représentative du cheptel français qui sera passée à la question «prion or not prion», générant un bilan difficilement extrapolable. Les prélèvements seront effectués sur l'encéphale d'animaux trouvés morts ou abattus d'urgence. Et cela dans une région en particulier: 40 000 dans le Grand Ouest, très touché. 8 000 dans le reste de la France, pour satisfaire la demande de Bruxelles d'un sondage couvrant l'ensemble du territoire. Pourquoi avoir choisi une «population à risque» dans une «région à risque»? La raison est simple: l'ESB en France reste rari