Combien de panneaux «plage fermée» seront-ils plantés fin juin le long du littoral atlantique souillé par l'Erika? Cette question obsède les communes de Bretagne ou de Loire-Atlantique les plus touchées. Jean-Claude Gayssot, le ministre des Transports, et Michelle Demessine, la secrétaire d'Etat au Tourisme, en visite aujourd'hui à Brest et sur la zone de pompage de l'épave, vont à coup sûr tenter de rassurer les élus. Mais localement l'atmosphère est à la fronde.
Mardi soir, la direction générale de la Santé a rendu publique une circulaire adressée aux préfets qui énumère les critères d'ouverture et de fermeture des plages. Le texte a provoqué une véritable onde de choc. A la menace de nouveaux accostages de plaques de fioul s'ajouteront les visites, tous les quinze jours et jusqu'à la fin de la saison balnéaire, le 1er octobre, d'un bataillon d'experts pour évaluer l'état sanitaire des plages. Les premiers sont déjà à pied d'oeuvre en Loire-Atlantique. D'autres sont attendus dans le Morbihan et en Vendée la semaine prochaine.
«Il a fallu attendre que la grande marée de juin passe avant d'envoyer les Ddass. Nous disposerons de la première cartographie le 20 juin», explique Lucien Abenhaïm, le directeur général de la Santé. «Pour mettre au point nos critères de jugement, nous avons effectué un grand nombre d'échantillonnages. Sur la base de ces résultats, on peut déjà dire qu'un grand nombre de plages vont pouvoir ouvrir. Surtout les grandes. Les problèmes concerneront les enr