Brest envoyé spécial
«Ne pas s'énerver», «faire confiance aux professionnels» et, surtout, «ne pas gâcher vos vacances en Bretagne». Vendredi, à Brest, la secrétaire d'Etat au Tourisme, Michelle Demessine, et le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, étaient venus pour rassurer. Ce dernier estime que «toutes les garanties» ont été prises pour un pompage «sûr et rapide» (c'est-à-dire avant l'automne) de la cargaison de l'Erika. Cet été, c'est donc en toute tranquillité que le ministre séjournera en Loire-Atlantique, pour «pêcher» avec son épouse.
De son côté, Michelle Demessine a voulu corriger les effets désastreux de l'annonce, faite mardi soir, par le secrétariat d'Etat à la Santé, d'une possible interdiction au public de certaines plages: «La grande majorité des plages sera ouverte cet été. Tout sera fait pour qu'on puisse les fréquenter. Et pour celles dont l'ouverture serait différée, tous les moyens seront mis en oeuvre pour qu'elles puissent ouvrir rapidement.» N'empêche, les trois quarts des 630 plages des départements concernés ont été touchées par le fioul lourd. Des contrôles particulièrement pointus sont prévus par la Direction générale de la santé pour décider ou non de l'interdiction. L'action du gouvernement reste vivement critiquée par les élus locaux, qui n'ont pas mâché leurs mots pour fustiger les méthodes des responsables de la santé publique. «Les incohérences des responsables nationaux risquent de créer plus de dégâts que la marée noire elle-même»,