Nantes correspondance
Jusqu'ici confiants, les hôteliers de Loire-Atlantique commencent sérieusement à douter. «Ils sont inquiets, dit-on au comité départemental du tourisme (CDT). Les demandes sont rares. Les clients restent très attentistes et hésitent à verser des arrhes.» Pourtant, l'avant-saison avait été plutôt bonne, même pour les hôtels avec vue sur boulettes, à l'épicentre du barbouillage des plages. De Saint-Brévin à La Baule, le mois de mai a eu autant de clients que l'an
dernier. Mais avec une clientèle d'affaires, attirée par la renaissance des Chantiers de l'Atlantique. Les cadres et ingénieurs remplissent les chambres et masquent l'effet négatif de la marée noire. Les chiffres sont parfois meilleurs qu'en mai 1999.
La baisse des réservations est très sensible dans les campings de Vendée (-10 %) et surtout de Loire-Atlantique (-32 %). Dans ce dernier département, le président de la fédération des campings, Laurent Morice, évoque une perte de 28 % sur le futur chiffre d'affaires. Les campings, bien souvent des entreprises familiales, ont investi beaucoup depuis quinze ans, devenant hôtellerie de plein air en misant la moitié de leur activité sur la location de mobil-homes et de chalets sur les terrains.
tiers de leur chiffre d'affaires couvre les remboursement d'emprunts. «On sera à moins 30 % en fin de saison. Ce n'est pas rattrapable. Au-delà de 10 à 12 % de perte, on ne passe pas le cap. On est en réel péril! Les reports d'échéances fiscales nous sont accordés, m