Les trois juges saisis des instructions sur la Mnef avancent à pas rapides. Depuis quelques semaines, d'autres mises en examen ont été prononcées. Il y a d'abord celle de Marc Rozenblat, ancien leader de l'Unef-ID du début des années 80, qui avait engagé son cabinet de courtage dans l'aventure du bateau des copains de la Mnef, le plus souvent mis à disposition d'Olivier Spithakis. Florence Pelletier, épouse de Bruno Pelletier, le gérant de l'imprimerie de la Mnef (Efic) reconverti dans la fausse facture, a également été mise en examen au titre de ses indemnités indues d'administrateur de la MIF (Mutuelle interprofessionnelle de France). Un coup de main au couple, avant que Bruno Pelletier soit mis au vert aux Etats-Unis par l'équipe dirigeante de la Mnef. Guillaume Raguet, un ancien président de la Fage (Fédération des associations générales d'étudiants), structure rivale de l'Unef-ID, a été mis en examen pour avoir été salarié au titre d'une grosse étude qui a coûté plusieurs centaines de milliers de francs à la mutuelle.
En dehors de ces cas, les magistrats s'approchent au plus près du PS. Entendu le 6 juin, Jean-Marie Le Guen, mis en examen pour les salaires qu'il a perçus entre 1989 et 1997 (1, 758 million de francs) et ses prestations sur la MIF (400 000 F), s'est défendu en expliquant tout le bénéfice que la mutuelle avait tiré de ses services: «Je revendique ce que j'ai fait pour la Mnef et à la Mnef.» Une défense quasi familiale.
Son épouse Isabelle, gynécologue, était