Alors que la loi Solidarité et Renouvellement urbains (SRU) est encore en débat au Parlement, plus d'une cinquantaine de personnes s'étaient donné rendez-vous samedi à Marly-le-Roi (Yvelines), pour protester contre le lancement d'un projet immobilier de standing sur une parcelle vendue par la mairie à un promoteur. "Ces terrains doivent servir à construire du logement HLM qui fait cruellement défaut ici. Marly est à l'image de ce qui se passe dans nos localités de l'ouest parisien où le logement social est oublié des politiques municipales de l'habitat", a insisté Claude Chaumeil, responsable locale de Droit au logement (Dal) et habitante de Marly.
Dans ce très résidentiel ouest parisien, cette manifestation est une première du genre. Habituellement, le Dal rassemble surtout des familles mal logées - souvent d'origine étrangère -, vivant dans des squats ou les immeubles insalubres des quartiers populaires. Mais la réunion de samedi avait un côté classe moyenne, avec costume-cravate, craignant - pour elle ou ses enfants - de ne plus pouvoir continuer à vivre dans la commune, en raison du niveau élevé des loyers du privé.
Comme Sandra Langlois, une étudiante-salariée, marlichoise depuis l'enfance. A 23 ans, elle vit chez ses parents faute de moyens: "Je gagne 4 500 francs par mois. En octobre, j'ai fait une demande pour un HLM. A la mairie, on m'a dit que si j'étais pressée il fallait que je me tourne vers le privé. Comment voulez-vous que je trouve quelque chose ici avec mes re