Quarante-huit heures après la mort d'un convoyeur de la société Sazias, dans l'attaque d'un fourgon blindé à Puget-sur-Argens (Var), le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a affirmé hier que toutes les "mesures destinées à renforcer la sécurité des convoyeurs de fonds seront prises avant la fin de l'année". En mai, le gouvernement avait précisé, dans un décret, les normes sur le blindage et les gilets pare-balles, et interdit le convoyage de nuit. Il avait ramené de vingt-cinq à vingt ans le nombre d'années d'activité nécessaires pour partir en retraite à 55 ans.
De plus, les députés ont adopté, fin mai, un projet de loi qui oblige les établissements ayant recours aux services des convoyeurs de fonds à construire des aménagements spéciaux, pour éviter que les convoyeurs n'aient à descendre des véhicules blindés et ne circulent à pied.
Après quinze jours de grève en mai, l'attaque meurtrière de vendredi a ravivé la colère de FO et de la CFDT qui dénoncent les "atermoiements" du patronat et du gouvernement. Pour l'instant, il n'y a pas de mouvement à l'horizon, excepté un "débrayage national et unitaire le jour des obsèques" du convoyeur, appelé par la CFDT.
Samedi, les employés de Sazias, "trop éprouvés" par la mort de leur collègue, n'ont pas repris le travail. La victime, Jacques Bosetti, 51 ans, était le plus ancien des 70 employés de cette société basée à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes). Le fourgon a été attaqué, vendredi à 14 h 30 devant une agence BNP, par