Tribunal correctionnel de Bobigny
Nourredine est dans le box, il a conduit ivre et avec un permis annulé. "Et vous deviez repasser votre code de la route la semaine prochaine, mais vous avez quoi dans la tête, un petit pois?", sermonne la présidente. Le procureur commence: "3000 francs d'amende pour la conduite sans permis..." Un sifflement strident l'interrompt. "Qui a sifflé?" s'écrie la juge. Dans le public, on baisse la tête. Un homme a le nez dans son journal: "Et vous! Lire l'Equipe! Vous vous croyez au salon de lecture? Sortez!" La juge poursuit son enquête: "Alors, qui n'a pas le courage de se dénoncer?" Elle attend: "Si personne ne se dénonce, je fais sortir tout le monde." Les policiers se lèvent: "Messieurs-dames, vous sortez!" La femme de Nourredine est furieuse: "Vous êtes malins, hein!" Nourredine prendra finalement une peine avec sursis et une amende.
La salle se remplit à nouveau et le box aussi, avec trois jeunes, prévenus de violences sur Christophe. Une histoire très embrouillée, commencée le week-end précédent. La femme de Christophe promène son bull-terrier, des gamins jouent au foot. "Ils faisaient exprès de faire peur au chien", a raconté la femme aux policiers. Insultes. Christophe déboule avec un pistolet à billes. Et les trois du box vont le trouver pour s'expliquer. Des coups sont échangés. Christophe et sa femme, son bébé dans les bras, s'enfuient dans leur voiture, sous des jets de canettes. "Voilà, c'est la joyeuse ambiance de la cité", résume la