Il n'y aura pas eu de révélations scientifiques fracassantes, mais une discussion animée. Hier, à l'Assemblée nationale, se tenait un colloque sur les risques des téléphones mobiles pour la santé. Avant de déposer - "dans les prochains jours", selon Pierre Lellouche (RPR) - une proposition de loi visant à encadrer cette industrie, les six députés du groupe "santé et environnement" avaient choisi d'inviter scientifiques, officiels et citoyens à débattre de l'état des connaissances sur les effets sanitaires des ondes électromagnétiques. "Les citoyens ont perdu confiance dans les pouvoirs publics", regrette André Aschieri (Verts), citant la gestion désastreuse du nuage de Tchernobyl. Face à des problèmes de santé publique, "les citoyens minimisent ou exagèrent".
Les fabricants de téléphones mobiles n'ont pas à se plaindre d'un cadre réglementaire rigide. Jérôme Gallot, directeur général de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, insiste sur la seule obligation que doivent respecter les fabricants. "Outre l'obligation générale de sécurité qui s'applique à tout produit, les industriels doivent seulement s'assurer de la compatibilité électromagnétique de leurs appareils." Une marque "CE" qui garantit l'absence d'interférences avec... les autres appareils électriques. "Les seuils d'exposition pour l'homme conduisent à des niveaux dix fois plus élevés que les règles appliquées pour éviter les interférences avec les appareils électriques", s'étonne Gerard H