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Libération

Dans l'Hérault, la grève vide les cliniques privées

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Une revalorisation des salaires de 30% est réclamée.
publié le 21 juin 2000 à 1h41

Montpellier, correspondance.

Pour la première fois, les salariés de quatorze cliniques de l'Hérault ont paralysé mardi l'activité de leurs établissements. Ils devraient continuer, pour partie, à le faire aujourd'hui. Jeudi, les patrons de clinique avaient dû se rendre à l'évidence: la grève annoncée dix jours plus tôt serait largement suivie. Depuis ce jour, les blocs opératoires des grosses cliniques montpelliéraines - Saint-Roch (250 patients), Clémentville (120), Lavalette (90), Le Parc (150) et Saint-Jean (150), lesquelles représentent 60% de l'activité chirurgicale du département - ne tournent plus. Les malades qui restaient encore lundi soir dans les établissements ont été transférés à l'hôpital, soit 150 environ. Et les hôpitaux publics se sont organisés pour accueillir les femmes qui accouchent.

A la différence de leurs collègues de l'hôpital public, les salariés des cliniques ne sont pas tenus par un service minimum. Encore étonnés de leur audace, ils expliquent qu'ils ont pris soin de déposer, longtemps à l'avance, leur préavis de grève pour ne pas porter préjudice aux patients. Ils demandent une revalorisation de l'ensemble des salaires de l'ordre de 30%, soit à peu près le différentiel qui les sépare de ceux du public.

Le mouvement est inédit mais tous les ingrédients sont réunis pour qu'il fasse tache d'huile. Ce sursaut puise ses origines dans l'ouverture des négociations sur les 35 heures à la fin de l'année 1998. Les organisations syndicales étaient absentes des