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Libération

De beaux lendemains pour le génome humain

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Un réseau, chargé de lier recherche publique et privée, sera doté de 2 milliards de francs.
publié le 21 juin 2000 à 1h41

Cela s'appelle un sursaut. Salutaire, peut-être. Retardataire, certainement. Alors que la séquence quasi complète du génome humain devrait être présentée en début de semaine prochaine à Hinxton (Grande-Bretagne) et à Washington, aux Etats-Unis, la France annonce une grosse bouffée d'argent frais pour la recherche en génétique.

Le ministre de la Recherche, Roger-Gérard Schwartzenberg, et le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret, ont installé hier le "réseau GenHomme". Cette structure est destinée à encourager les partenariats entre laboratoires publics et privés sur des projets de recherche exploitant la séquence du génome humain pour produire des applications médicales.

Programme synergique. En décembre, en plein Téléthon, Lionel Jospin avait lancé l'idée d'un tel programme "synergique", lui promettant un financement de 1 milliard de francs sur cinq ans. Le réseau GenHomme recevra en fait le double, une moitié venant des ministères de la Recherche et de l'Industrie, l'autre étant apportée par le secteur privé. Le tout sera piloté par un conseil associant l'industrie, la recherche publique et des associations caritatives: l'AFM (Association française contre les myopathies), l'ARC (Association de recherche contre le cancer) et la Ligue contre le cancer.

Ainsi, la France ne désespère pas de se faire une place dans l'ère de l'"après-séquençage". Au milieu des années 90, elle avait joué un rôle moteur dans le programme international Génome humain, le laboratoire Génétho