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Libération

Excité la veille de sa libération, il en reprend pour un an.

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Un condamné de 18 ans est accusé d'avoir frappé deux policiers.
publié le 22 juin 2000 à 1h44

Marseille

de notre correspondant

C'est un drôle d'engrenage qui a viré au cauchemar pour Nordine Achouri. Le 23 mai, la 5e chambre correctionnelle de Marseille inflige au jeune homme de 18 ans une peine de 200 jours-amende pour recel de vol: il avait été trouvé assis dans une voiture volée à la place du passager. Le jeune homme, qui a effectué quatre semaines de détention provisoire, doit retrouver la liberté. En attendant la levée d'écrou, les policiers le remettent dans les geôles, au sous-sol du palais de justice.

Tout à sa joie, Nordine Achouri chante et joue du tam-tam improvisé. Selon ses dires, un jeune policier, adjoint de sécurité (ADS), vient lui intimer de "fermer sa gueule". "Je lui ai dit "ce ne sont pas des façons de parler aux gens"", explique Achouri. Selon sa version, l'ADS le traîne hors de la cellule pour le rudoyer. Le policier, Ali Soibira, prétend au contraire qu'il "passait par là", et que le jeune homme s'est jeté sur lui sans raison en le traitant de "sale noir, fils de pute, je vais te niquer ta mère". Le ton monte, les deux hommes se battent, sans témoin. Des policiers se portent au secours de leur collègue. Achouri affirme qu'ils le battent et qu'une policière tente de les calmer, "les gars, vous allez trop fort!". Eux rétorquent qu'ils ont du mal à le maîtriser: "Il était comme fou", rapporte un policier.

Après vingt-quatre heures de garde à vue, Nordine Achouri retrouve la liberté et se fait soigner à l'hôpital. Hier, l'affaire est jugée devant la 5