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Libération
Interview

Faux électeurs à Paris: une vraie ""criminalité de bureau""

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publié le 22 juin 2000 à 1h44

L'enquête sur la fraude électorale dans le Ve à Paris progresse, mais dans quelle direction ? Les témoignages recueillis par les gendarmes ces derniers mois, les perquisitions de vendredi dernier à la mairie de l'arrondissement ainsi qu'à la permanence du RPR montrent que le système de fausses inscriptions sur les listes électorales est peu à peu mis à nu. Pourtant, des voix s'élèvent pour que les juges s'intéressent davantage au système qui a permis à des élus, dont Anne-Marie Affret, première adjointe de Jean Tiberi entre 1983 et 1995, de distribuer emplois et logements contre l'inscription sur les listes de la seconde circonscription de la capitale (Libération du 17 mai).

Vincent Toledano, avocat de Benoît Brasilier, candidat battu aux élections législatives de 1997, vient d'adresser un courrier au procureur de la République de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, dans lequel il demande que plusieurs nouveaux délits (prise illégale d'intérêt, corruption passive et trafic d'influence, association de malfaiteurs) soient intégrés à l'instruction. Il s'en explique dans Libération, alors que le Canard enchaîné de ce mercredi dévoile que des élus socialistes s'apprêtent à livrer aux juges des éléments montrant que des faits de fraude électorale ont aussi eu lieu à l'occasion des municipales de 1989 dans les XIIIe et XXe arrondissements de Paris, fiefs des RPR Jacques Toubon et Didier Bariani.

L'affaire des faux électeurs dans le Ve arrondissement connaît-elle un coup d'accélérateur ?

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