C'est la quille pour les salariés. "Tous les jeunes titulaires d'un emploi bénéficieront d'un report d'incorporation" au service national, a annoncé hier le ministre de la Défense, Alain Richard, devant l'Assemblée nationale. Logiquement, ce nouveau sursis devrait permettre à tous les jeunes en contrat à durée déterminée ou indéterminée d'échapper définitivement aux obligations militaires. Seuls les chômeurs et les étudiants en fin de sursis continueront d'être appelés sous les drapeaux jusqu'en 2002. Le ministre souhaite également améliorer le sort des derniers conscrits. Des "mesures de valorisation" sont actuellement à l'étude, qui portent sur "les conditions matérielles d'exécution du service, le lieu d'affectation et les conditions de retour à la vie civile, avec une valorisation de l'expérience acquise" à l'armée, a précisé Alain Richard.
Rumeur. La mobilisation des Sans nous commence à payer, même si le ministre ne donne pas satisfaction à ce collectif qui réclame l'arrêt immédiat du service national. "C'est un mieux" reconnaissaient-ils hier soir. Dimanche, leur manifestation avait été un demi-succès, avec moins d'un millier de participants, un peu moins que lors de leurs deux rassemblements précédents. Mais le mouvement de ceux qui refusent d'être "les derniers des cons" s'enracine . 16 600 personnes ont signé la pétition sur l'Internet (1).
Une rumeur née dans les casernes prête au président de la République l'intention de faire une annonce sur la question lors de so