Les cas de contaminations accidentelles de cultures par les OGM augmentent. Hier, la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes a confirmé l'information publiée par le journal Sud-Ouest dans son édition d'hier : 4800 hectares auraient été ensemencés avec du maïs contenant moins de 1% d'OGM "dans vingt-trois départements français et dans la quasi-totalité de ceux du sud-ouest de la France, région dans laquelle le maïs est très largement cultivé". Toujours d'après Sud-Ouest, les semences en question auraient été fournies par la "filiale d'une firme semencière américaine et distribuées par plusieurs groupes coopératifs du Sud-Ouest".
Le 18 mai, une affaire du même type avait secoué l'Europe. Le semencier Advanta Seeds avait annoncé avoir commercialisé dans cinq pays des semences de colza contaminées. Après mûre réflexion, le gouvernement français avait ordonné la destruction des 600 hectares concernés. En fera-t-il autant pour ce maïs ?
Passeport. Hier, le ministère de l'Agriculture se refusait à tout commentaire. L'AGPM, Association générale des producteurs de maïs, s'est en revanche prononcée contre toute velléité d'arrachage, au motif que la culture du maïs transgénique est autorisée en France depuis novembre 1997, contrairement à celle du colza. Trois variétés de maïs génétiquement modifié ont été suspendues par le Conseil d'Etat, le temps de vérifier la légalité des procédures d'autorisation, mais douze disposent d'un passeport p