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A Montpellier, pas de pitié pour les pit-bulls.

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Réputée pour sa sévérité, la cour d'appel a alourdi les peines de prison ferme dans une affaire de morsure.
publié le 24 juin 2000 à 1h47

Montpellier correspondance

La cour d'appel de Montpellier a voulu montrer qu'elle ne badine pas avec les pit-bulls. Saisie par le procureur de la République pour des faits qui se sont déroulés le 24 mars, elle a confirmé sa réputation de sévérité. Pour trois belles morsures de 12 centimètres provoquées par un molosse, trois copains de virée ont écopé de peines lourdes: douze mois de prison ferme pour le propriétaire du pit, contre huit en première instance; huit mois ferme pour le copain qui l'accompagnait, contre quatre en correctionnelle; et trois mois, dont deux avec sursis, pour la jeune femme qui complétait le trio.

Ils devront aussi rembourser à la caisse d'assurance maladie, partie civile, les soins dont a bénéficié la victime. Quant au chien, confisqué dans un premier temps, il a été euthanasié.

Faire un exemple. La cour d'appel a voulu faire un exemple. D'abord en jugeant rapidement l'affaire, ensuite en alourdissant les peines prononcées en correctionnelle le 10 avril. Elle a sans doute aussi tenu compte du passif judiciaire du propriétaire du pit-bull, condamné à plusieurs reprises pour conduite en état d'ivresse et port d'arme, ainsi que de celui de son acolyte, condamné pour trafic de stupéfiants.

Les faits se déroulent un vendredi soir de mars sur une grande avenue de Montpellier. Tout commence par un banal accident de voiture. Eric Collet, la victime, effectue un demi-tour sur la voie. Une Golf, avec à son bord trois passagers qui se rendent à un concert de rock a