A quand des lotissements ou des mini-zac (1) au sommet du Mont-Blanc? Les militants de France Nature Environnement (FNE) sont très inquiets. Le projet de loi "solidarité et renouvellements urbains" (SRU), qui revient aujourd'hui pour une deuxième lecture devant l'Assemblée, contient quelques bombes à retardement. C'est le cas de son article 10, qui autorise "à titre exceptionnel et après accord de la chambre d'agriculture et de la commission des sites, des zones d'urbanisation future de taille et de capacité d'accueil limitées". Mais limité, ça veut dire quoi?, s'interroge en substance Benoît Busson, spécialiste des questions juridiques à FNE. L'arbitrage du préfet sur ce point n'étant pas rendu obligatoire par le texte, la définition de cette limitation est laissée au bon vouloir des maires. Les militants de FNE, qui les soupçonnent d'adorer bétonner la nature, craignent le pire.
Les Verts virulents. Depuis son adoption en première lecture, en mars, la loi SRU a connu bien des mésaventures. Lors de son passage au Sénat, elle a subi des modifications qui ont fait hurler les défenseurs de l'environnement, dont les Verts, qui n'ont pas hésité à pronostiquer un "massacre". Parmi les points litigieux, la possibilité d'installer en zone de montagne des bâtiments industriels et artisanaux là où seules étaient autorisées la réfection et l'extension des constructions existantes. Et celle de construire en zone littorale des parkings, sanitaires et autres objets mobiliers sur des espac