Le FLNC a le sens de la litote, quand il veut. Hier après-midi, le groupe armé ouvrait ainsi son communiqué envoyé à France 3- Corse : "Nos actions ne constituent pas une remise en cause du cessez-le-feu décrété le 24 décembre dernier. Notre intervention est motivée par les atermoiements de l'Etat français alors que parallèlement se poursuit et s'amplifie la politique d'éradication contre notre communauté." En langage décodé, cela signifie que l'attentat raté du Centre international des conférences, lundi, à Paris, celui, raté aussi, contre la caserne de la marine nationale, à Nice, et ceux, réussis, contre deux agriculteurs de la Plaine orientale corse, toujours lundi, ne seraient que des parenthèses. Des sortes de pauses explosives, des petits avertissements, mais en aucun cas une "remise en cause du cessez-le-feu", donc. Bref, le Front de libération nationale corse (re)pose des bombes mais laisse entendre, dans le même temps, qu'il est toujours prêt à faire la paix. Paradoxal.
Brouiller les pistes. En revanche, question timing, le FLNC nouveau genre (il est issu de la fusion du Canal historique et de trois autres organisations clandestines) a agi dans la plus grande efficacité. Son communiqué, authentifié, a surgi peu après l'ouverture à Matignon de nouvelles discussions avec les élus de l'île (voir ci-contre). Pour brouiller les pistes, et mettre tout le monde dans l'embarras, difficile de faire mieux. D'ailleurs, le FLNC fait allusion à ces discussions, ouvertes après le