Nantes, correspondance.
Entre l'île Tudy (Finistère) et l'Aiguillon-sur-Mer (Vendée), labellisées, 35 stations balnéaires candidates à l'attribution du pavillon bleu sont écartées du classement par la FEEE (Fondation pour l'éducation à l'environnement en Europe). Elle justifie son refus de statuer pour les communes littorales touchées par la marée noire au nom du "principe de précaution" et par "souci de solidarité".
"Serviette blanche". En mai, Philippe Boënnec, maire de Pornic (Loire-Atlantique), avait réclamé l'annulation de l'opération pour l'année 2000, qualifiant le maintien du label de "mise à l'index" des communes qui ne sont ni fautives ni responsables de cette atteinte à l'environnement. Sur les 63 postulants des cinq départements sinistrés, la sélection en avait écarté 23 pour des raisons sans lien avec la marée noire. En rattrapage, douze ont subi l'examen de la "serviette blanche": montée sur un rouleau tracté sur la plage, elle est censée révéler les traces de pétrole comme un gigantesque saint suaire. Seules les communes de Vannes et Larmor-Plage (Morbihan) s'en étaient sortis favorablement. Mais, elles ont demandé, par solidarité, à faire partie des 35 communes gelées.
"A l'étranger, dans l'esprit des gens, toute la France est polluée. Décerner quand même des pavillons bleus en France montre que seule une partie du pays est sinistrée", dit Philippe Legrand, à la FEEE, qui précise que durant l'été un nouveau jury pourrait attribuer le label aux écartés. Mais rien