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Libération

Option feu ou amiante, les travaux calent à Jussieu.

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Le Comité antiamiante réclame la fermeture du site.
publié le 28 juin 2000 à 1h49

C'est un nouvel épisode dans le feuilleton à rebondissement du campus de Jussieu. Hier, le Comité antiamiante a annoncé qu'il demandait au préfet de police la fermeture pure et simple de cette université parisienne. Michel Parigot, le président du comité, précise qu'il est "prêt à saisir le tribunal administratif", au cas où l'autorité préfectorale ignorerait la demande. "Les conditions élémentaires de sécurité ne sont pas assurées" à Jussieu, affirme le communiqué. Le site ne dispose par exemple d'"aucun système général d'alarme" incendie et la "stabilité au feu" des bâtiments dans les conditions les plus défavorables est "de l'ordre d'une dizaine de minutes", ajoute le texte, citant une expertise officielle rendue publique en 1998. Or la tenue au feu réglementaire exigée pour les établissements recevant du public est de une heure trente.

10 % du campus traité.Des travaux sont prévus. Une enveloppe de 3,8 milliards de francs a été débloquée par l'Etat pour désamianter le site et réaliser de façon concomitante la rénovation et la mise aux normes de sécurité des bâtiments qui ont beaucoup vieilli depuis leur livraison entre 1965 et 1972. Mais le chantier d'arrachage de l'amiante semble complètement enlisé.

Depuis la création, en avril 1997, de l'Etablissement public de Jussieu (EPA), chargé de piloter les travaux de décontamination et de rénovation, seulement 6 000 m2 de bâtiments sur un total de 240 000 m2 de locaux amiantés ont été traités. Certes 18 000 autres mètres carrés