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Libération

Christian Pierret rattrapé par les faux des pompiers

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Un réquisitoire supplétif vise le secrétaire d'Etat à l'Industrie, premier adjoint au maire de Saint-Dié.
publié le 30 juin 2000 à 1h59

Strasbourg, de notre correspondante.

La justice s'intéresse de près au secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christian Pierret. Le procureur de la République de Saint-Dié, André Ribes, a délivré hier un réquisitoire supplétif pour "faux" visant nommément le secrétaire d'Etat, ancien maire et premier adjoint au maire de la sous-préfecture des Vosges, dans le cadre d'une enquête sur des détournements de fonds au profit de sapeurs-pompiers de la ville. Le juge d'instruction Franck Walgenwitz peut désormais entendre Christian Pierret en tant que "témoin assisté", ou le mettre en examen.

L'affaire a commencé les 7 et 8 juin, quand deux officiers des pompiers volontaires, Serge Guiberteau, 58 ans, et Gérard Koeberlé, 57 ans, sont mis en examen et écroués pour "complicité et recel de détournement de fonds". Les deux hommes, qui occupent par ailleurs des postes importants de fonctionnaires à la mairie - l'un est directeur des services techniques de la ville, l'autre secrétaire général -, sont accusés d'avoir, depuis 1992, majoré de manière fictive les vacations des sapeurs-pompiers et perçu le surplus en liquide versé par le percepteur.

Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire hier soir, après une perquisition à la mairie. Un troisième pompier a été mis en examen mardi sur les mêmes chefs d'accusation.

Le montant des fonds détournés s'élèverait à 5 000 F par mois et par personne pendant huit ans, soit environ 1 million de francs. Le 9 juin, l'actuel maire de Saint-Dié, Robert Be