Est-ce l'une des conséquences, indirectes, du match France-Portugal en demi-finale de l'Euro 2000? A 23 heures locales mercredi soir (minuit à Paris), alors que Zidane et ses coéquipiers venaient de se qualifier, Sid Ahmed Rezala se suicidait par asphyxie dans sa cellule de la prison centrale de Lisbonne, profitant sûrement de l'inattention passagère des gardiens. Et même si ceux-ci assurent avoir "effectué des rondes pendant le match", ils laissaient entendre hier que Rezala "avait dû prévoir que c'était l'occasion".
L'assassin présumé de trois femmes sur le territoire français, arrêté à Lisbonne le 11 janvier et en attente d'une extradition depuis, a "voulu mettre le feu à son matelas", après avoir obstrué l'entrée de sa cellule avec le sommier de son lit. Mais, selon le directeur général des Services pénitentiaires portugais, le matelas étant fabriqué dans une matière non inflammable, "il a dégagé de la fumée, pas des flammes". Quand les gardes, "qui ont eu beaucoup de mal à ouvrir la porte de la cellule", sont finalement arrivés, Rezala, dont le corps ne présentait aucune trace de brûlure, était dans le coma. Il est mort une "quinzaine de minutes après" 23 heures, "probablement d'asphyxie", alors que le médecin tentait de le ranimer dans le couloir. Une enquête sur les circonstances du décès est ouverte à Lisbonne, où l'autopsie de Sid Ahmed Rezala a été pratiquée hier matin par la directrice de l'Institut de médecine légale, qui a demandé des examens complémentaires avan