L'ancien président de l'ARC, Jacques Crozemarie, 74 ans, a été arrêté vendredi après-midi par la police dans sa villa de Bandol, près de Toulon. Quelques heures auparavant, la cour d'appel de Paris l'avait condamné à quatre ans de prison et 2,5 millions de francs d'amende, assortis d'un mandat d'arrêt. Les magistrats ont sanctionné "le comportement honteux de l'ancien président de l'ARC", lui reprochant d'avoir systématiquement "usé de toutes les voies, y compris celle d'une médecine de complaisance, pour échapper à la sanction".
Jacques Crozemarie, absent lors du procès le 15 mai, avait fait dire à ses avocats qu'il était hospitalisé à Toulon - les parties civiles avaient alors remarqué que toute convocation judiciaire provoquait chez lui une hospitalisation. La cour d'appel, rendant hommage à l'appréciation du tribunal correctionnel de Paris qui, le 19 octobre 1999, a "exactement sanctionné les agissements" délictueux de chacun, a confirmé la grande majorité des peines prononcées à l'époque à l'égard des différents prévenus. Quant au mandat d'arrêt, il était ainsi justifié: "Il convient de prévenir tout risque de fuite à l'étranger où des sommes considérables restent manifestement disponibles."
L'affaire avait débuté en 1991 par un rapport confidentiel de l'Inspection générale des affaires sociales dénonçant les énormes dépenses de l'ARC, qui utilisait pour son fonctionnement et sa publicité 72 % des sommes versées par 3,5 millions de donateurs. Il avait cependant fallu atte