Alberto Lopez de la Calle Gauna ne sera pas expulsé vers l'Espagne. Du moins, pas tout de suite. Le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) a ordonné hier le sursis à exécution de l'arrêté du préfet de l'Essonne, qui voulait renvoyer chez lui cet ancien responsable de l'ETA, présumé numéro 2 de l'organisation séparatiste basque. C'est la première fois que la France ne reconduit pas manu militari à la frontière espagnole un ex-détenu basque. Sévices. Alberto Lopez l'a échappé belle. Depuis hier, il est assigné à résidence dans un petit hôtel de la Creuse. Il ne devra pas en bouger jusqu'au 29 août au moins, date à laquelle la Cour européenne des droits de l'homme examinera la requête qu'il a introduite contre son expulsion. Cette juridiction avait demandé, le 4 juillet, de surseoir à l'expulsion jusqu'à ce qu'elle ait examiné la requête. Mais son avis ne s'imposait pas à la France.
Ce militant vient de purger sept ans de prison en France, où il avait été condamné en 1994 pour "association de malfaiteurs". La justice avait également ordonné à son encontre une interdiction définitive du territoire français. Du coup, à sa sortie de prison, le 7 mars, Alberto Lopez de la Calle Gauna s'attendait, comme tous les autres prisonniers basques en fin de peine, à être immédiatement conduit en Espagne, et là, remis à la police madrilène. Amnesty International, ainsi que d'autres organisations humanitaires, dénoncent régulièrement les sévices que la police espagnole inflige à ces an