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Libération

Un détenu, terreur des cellules, frappe deux fois.

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Après une première tentative de meurtre, il a été déplacé et s'en est pris à un autre prisonnier.
publié le 12 juillet 2000 à 3h02

Lille correspondance

Il se présentait comme le "rédempteur de l'univers", un "ange de la mort", l'"annonciateur de la Troisième Guerre mondiale". Personne autour de lui, ni le juge d'instruction, ni l'administration pénitentiaire, n'ignorait ses graves problèmes psychiatriques. Djamel K., 21 ans, était pourtant détenu dans la maison d'arrêt de Loos-lès-Lille (Nord). Le jeune homme y était placé en détention préventive pour avoir, en 1998, assassiné à coups de couteau une vieille dame dans le quartier de Lille-Moulins. Il attendait son procès en cour d'assises.

Le 4 juillet, Djamel K. a tenté d'assassiner son codétenu. Quatre jours après, dans la nuit de samedi à dimanche, il a cherché une nouvelle fois, et de la même façon, à tuer un autre codétenu. Il a été mis en examen hier pour "tentatives d'homicides volontaires et violences avec arme". Lors de l'enquête sur la seconde agression, il est apparu que l'administration pénitentiaire n'avait non seulement pas signalé la première agression aux autorités judiciaires, mais encore qu'elle s'était simplement contentée, après le 4 juillet, de reloger le jeune homme dans une autre cellule, déjà occupée elle aussi par un prisonnier.

Une première fois donc, durant la nuit du 4 juillet, Djamel K. se saisit d'une lame de rasoir, de ces petits Bic jetables fournis par l'administration à tous les détenus. Il commence à enfoncer la lame dans le cou de son compagnon de cellule, en train de dormir. Celui-ci se réveille, en sang. "Heureusement q