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Libération

La police fait son casting pour le film de Luc Besson

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Elle a interdit à trois jeunes de participer au tournage.
publié le 13 juillet 2000 à 3h04

La police de Clamart (Hauts-de-Seine) s'est donné le droit de dire qui, parmi les jeunes du Plessis-Robinson, pouvait ou non participer au tournage du prochain film produit par Luc Besson dans cette banlieue sud de Paris. Depuis la mi-juin, l'équipe de Lilou Productions tourne dans le plus grand secret un long métrage au Plessis. Comme à chaque fois avec le père de Nikita et de Léon, impossible de connaître à l'avance le titre du film ou encore le nom des acteurs et du réalisateur. Seule fuite: l'histoire traitera des "spidermen" urbains, ces athlètes d'une autre planète qui sautent de rampe d'escalier en façade d'immeuble. Un nouveau sport très visuel et impressionnant.

Casier judiciaire. En amont du tournage, la production a fait appel à plusieurs jeunes du quartier en les engageant comme figurants, stagiaires ou assistants. Pierre, Joël et Thomas (1) devaient, eux, garder pendant la nuit un échafaudage abritant un décor du film. Ils avaient même rempli des fiches d'embauche. Tout était près. Sauf que, quelques jours avant les premières prises, la production les prévient que leur candidature n'est plus

valable, et ce "à la demande de la police". Une raison serait

invoquée: chacun possède un casier judiciaire.

"Pendant un tournage, nous travaillons toujours en relation avec la police chargée de la sécurité, explique-t-on chez Lilou Productions. Sur celui-ci, le commissariat de Clamart a voulu savoir les noms des jeunes. Nous les lui avons donnés: il nous a alors expliqué qu'il