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Libération

Le maire de Vence accusé de viol et écroué.

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Ses proches dénoncent une «véritable machination» orchestrée par son fils.
publié le 14 juillet 2000 à 2h16

Marseille correspondance

Christian Iacono, 65 ans, maire (DVD, ex-UDF) de Vence (Alpes-Maritimes), dort depuis deux jours à la maison d'arrêt de Grasse. Mardi soir, à l'issue d'une garde à vue de 48 heures dans les locaux de la PJ de Nice, il a été mis en examen pour «agression sexuelle» et «viol aggravé sur mineur de 15 ans» par le juge Jean Coutton, magistrat instructeur à Grasse. Cette incarcération fait suite à une plainte déposée par le propre fils de Christian Iacono, Philippe, et son ex-épouse. Tous deux affirment que leur enfant, un garçon aujourd'hui âgé de 9 ans, aurait été violé par son grand-père courant 1997.

Un examen médical, pratiqué sur l'enfant au mois de juin dernier, aurait mis en évidence des traces de sévices sexuels, mais l'avocate du maire de Vence a mis en cause la fiabilité de cet examen. Elle a réclamé une contre-expertise, doutant que de tels stigmates puissent être visibles sur un enfant, trois ans après un viol. Selon Cécile Iacono, la fille de Christian ­ et soeur de Philippe ­, il s'agit d'«une véritable machination» destinée à détruire la carrière de son père. Interrogé par le juge, l'enfant aurait toutefois accusé son grand-père de façon très précise. «En utilisant des mots qui semblent lui avoir été inspirés par un adulte», protestent ceux de la famille qui sont restés fidèles au maire.

Au cours de son interrogatoire, Christian Iacono a nié vigoureusement les faits dont on l'accuse. Selon ses proches, cette affaire s'inscrit dans un contexte f