Une seconde reconstitution des circonstances dans lesquelles un jeune Algérien de 24 ans, Riad Hamlaoui, a été tué par un policier, s'est déroulée dans la nuit du 11 au 12 juillet. Cette fois, sur les lieux (un quartier de Lille-Sud) et dans les mêmes conditions de luminosité. Il s'agissait de savoir ce que le gardien de la paix Stéphane Andolina, 27 ans, avait exactement vu au moment où il a tiré.
Dans la nuit du 15 au 16 avril, le policier était intervenu avec un collègue pour une opération de routine: le contrôle de deux jeunes se trouvant à bord d'une Opel Corsa volée. La première reconstitution, organisée fin juin dans les locaux de l'école de police de Roubaix, avait mis en évidence la brièveté des faits: dix-neuf secondes s'étaient écoulées entre le moment où Stéphane Andolina est sorti de son véhicule et l'instant où il a tiré, alors que 50 centimètres seulement le séparaient de sa victime.
Lors de la seconde reconstitution, au pied des immeubles de ce quartier populaire de Lille, et sous haute surveillance policière, l'enquête a permis de confirmer que les vitres de l'Opel Corsa étaient recouvertes de buée et de gouttelettes d'eau. De plus, le plafonnier de la voiture était éteint. D'où la satisfaction de l'avocat du gardien de la paix, Didier Robiquet: «Le policier ne pouvait distinguer que des silhouettes, tout le monde est d'accord pour dire qu'il ne discernait pas ce qu'il voyait.»
Il appartient désormais au juge de requalifier, ou non, la mise en examen initiale p