Le ministère de la Défense ouvre le dossier du syndrome de la guerre du Golfe. A la suite d'une rencontre mercredi soir avec la députée Michèle Rivasi (app. PS, Drôme), très engagée pour la reconnaissance de cette pathologie, le ministre Alain Richard a rappelé qu'il était «bien entendu disposé à faire réexaminer les anciens combattants qui présenteraient des troubles apparus tardivement».
Dès le 15 juin, son porte-parole, Jean-François Bureau, s'était prononcé dans ce sens, affirmant que «nous sommes prêts à examiner la situation des militaires qui prétendent être tombés malades à la suite de leur participation à la guerre du Golfe» en 1990-1991. Michèle Rivasi s'est déclarée hier «assez satisfaite» de sa rencontre avec le ministre de la Défense. Mais son projet d'une mission parlementaire d'information ne semble pas susciter beaucoup d'enthousiasme à l'Assemblée.
Tuberculose. Le cas d'Hervé Desplat est en train de faire école (Libération du 15 juin). Ancien brigadier engagé au 68e régiment d'artillerie, il a pris part à l'opération «Daguet» contre l'Irak. Il est tombé gravement malade en 1993 et souffre aujourd'hui à 30 ans d'une tuberculose avec une perte de 60 % de sa capacité pulmonaire. Débouté par le tribunal des pensions en 1995, son dossier sera de nouveau examiné en appel le 19 septembre.
Hervé Desplat a créé une association, Avigolfe, pour «faire toute la vérité et défendre les victimes». L'association a déjà reçu le témoignage d'une soixantaine d'anciens militaires