Le centre d'interruption volontaire de grossesse (IVG) de l'hôpital Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine) n'assure plus que les urgences depuis le 3 juillet. A l'origine, la grève du personnel médical et paramédical qui demande «une revalorisation des statuts et salaires». Le conflit a mobilisé les huit médecins et les trois conseillères conjugales du service. Certes, après dix-sept jours de grève, les médecins ont obtenu hier le statut contractuel qu'ils réclamaient. Mais ils poursuivent tout de même leur grève par solidarité: «L'équipe médicale reprendra le travail quand les trois conseillères conjugales et familiales obtiendront un statut», déclare le docteur Christian Nachon.
En attendant, le centre IVG de Béclère, un des plus importants de la région parisienne, qui pratique 26 avortements par semaine, a réduit ses services au minimum. «Aucune femme n'est cependant renvoyée sans aide. On traite ici les cas urgents et on oriente les autres vers des cliniques», assure le docteur Joëlle Brunerie-Kauffmann. «On parle beaucoup des difficultés d'accès à l'IVG en été, mais il ne faut pas oublier que c'est toute l'année qu'il y a des problèmes. Les femmes ne sont pas toujours accueillies comme il faut», insiste Isabelle Périer, une des trois conseillères au centre.
Les conseillères, chargées des entretiens préalables aux IVG imposés par la loi Veil, demandent, en reconnaissance de leur profession, la contractualisation et une meilleure rémunération. Actuellement, elles gagnent 44 fra