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Libération

Rollers: la préfecture patine.

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Elle renonce à leur imposer les parcours des manifs à Paris.
publié le 24 juillet 2000 à 2h29

Puisque la contagion gagne et que les rassemblements de rollers à Paris enflent, la préfecture a voulu cadrer les choses. C'était le 6 juillet. Des bureaux de l'île de la Cité avaient surgi des itinéraires obligatoires pour les grands raouts hebdomadaires des vendredis soir et dimanches après-midi. Charge aux associations organisatrices de dessiner leurs parcours dans ces limites et de les soumettre à autorisation au préfet de police. Le problème, c'est que les deux principales organisations, Pari Roller et Rollers & Coquillages, avaient refusé net les quatre trajets imposés ou la combinaison de ceux-ci. Pour la préfecture et la Ville de Paris, qui voient le phénomène leur échapper depuis ses débuts, en 1995, le refus était une tuile.

Comme arme, les deux associations brandissaient la menace de ne plus encadrer les grandes randonnées, qui agrègent entre 15 000 et 20 000 rollers-skaters. Vendredi, ce fut chose faite. Des milliers de rollers ont bifurqué et n'ont pas suivi l'itinéraire préfectoral. Comme un retour aux sources, celles des premières randonnées, dites «sauvages». Dès samedi, la préfecture a donc réagi. En s'autosoumettant un amendement pour assouplir son arrêté du 6 juillet. Un amendement qui dit: «La disposition nouvelle permettrait aux organisateurs de proposer des itinéraires distincts de ceux déjà autorisés. Ces parcours devraient faire l'objet d'un accord de l'administration et pourraient bénéficier alors des dispositions réglementaires nouvelles.» En clair,