Le policier meurtrier présumé de Riad Hamlaoui, un jeune Algérien de 25 ans tué d'une balle dans la nuque en avril au cours d'une intervention dans un quartier populaire de Lille, a été remis en liberté hier, après trois mois de détention provisoire. Le juge Christophe Ingrain, chargé du dossier, a estimé que «l'instruction ne nécessitait plus le maintien en détention de mon client», explique Me Robiquet, son avocat. Stéphane Andolina, 27 ans, mis en examen à Lille pour homicide volontaire et placé en détention provisoire dans le Val-d'Oise, reste sous contrôle judiciaire. Le parquet de Lille redoute une nouvelle flambée de colère dans le quartier de Lille-Sud où des affrontements avaient éclaté après la mort de Riad Hamlaoui.
Deux reconstitutions ont été effectuées depuis le drame. Et le juge semble considérer qu'elles atténuent la responsabilité de Stéphane Andolina qui était intervenu avec l'un de ses collègues, à 0 h 30, pour contrôler deux jeunes qui se trouvaient à bord d'une voiture volée. Elles auraient mis en évidence la brièveté des faits 19 secondes entre le moment où le gardien de la paix est sorti de son véhicule et l'instant où il a tiré et un certain nombre d'autres éléments: la buée, les gouttes d'eau sur les vitres de la Corsa, le plafonnier de la voiture éteint, un geste brusque effectué par Riad Hamlaoui alors qu'il était penché vers l'avant.
Selon Me Robiquet, la fin de la détention est justifiée au regard de «la soudaineté de l'intervention, la mauvais