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Libération

Faux électeurs: Xavière joue la montre.

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Elle se lance dans une bataille de procédure.
publié le 26 juillet 2000 à 2h34

«Mais vous le savez bien, il pleut à Paris, c'est la faute à Jean Tiberi.» L'auteur de cette ironique maxime, adressée au tribunal correctionnel d'Evry le 21 octobre 1999, vient de faire son entrée dans le dossier des faux électeurs du Ve arrondissement: Thierry Herzog, l'avocat de Xavière Tiberi. Hier, en compagnie de l'autre conseil de Xavière Tiberi, Me Marie-Hélène Antonini, il a lancé la bataille procédurale en demandant à la chambre d'accusation l'annulation de la procédure ainsi que la suspension de l'instruction jusqu'à la décision de la cour d'appel, qui a un délai de deux mois pour répondre, mais qui peut aussi choisir de le faire plus vite. Attaquer tout de suite sur ce terrain présente un immense avantage, celui de gagner du temps, et d'éviter les questions embarrassantes. C'est déjà cette stratégie qui avait permis à Me Herzog de sauver in extremis l'épouse du maire de Paris d'une condamnation dans l'affaire du faux-vrai rapport sur la francophonie.

Première relaxe. En 1997, il obtenait l'annulation par la chambre d'accusation de Paris de toute une partie de la procédure menée contre Xavière. Deux ans plus tard, cette victoire procédurale devait peser sur le procès de Xavière: elle était relaxée pour les salaires qui ont été versés par le conseil général de l'Essonne. Retarder les réponses au fond ­ ce qui explique le silence de Xavière Tiberi lundi dans le cabinet des juges ­ et dénicher, en l'occurrence avec brio, les erreurs de procédure qui font tomber les ac