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Libération

Concorde: l'enquête tourne autour des pneus.

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Vendredi, une 114e victime a été retrouvée. Les autres supersoniques français restent au sol.
publié le 29 juillet 2000 à 2h39

Le Bureau enquête accidents (BEA) n'avait pas prévu d'être particulièrement bavard sur ses constats concernant le crash du Concorde. Mais, vendredi, un quotidien national français a publié une «information», désastreuse pour les équipes de maintenance d'Air France, si elle avait été réelle: l'existence d'une réparation sur la pompe de combustion de l'un des réacteurs, quelques heures avant le décollage, qui aurait été mal effectuée. Air France a énergiquement démenti. Le syndicat des mécaniciens au sol, ulcéré, a fait de même, rappelant que le Concorde avait subi une grande visite achevée le 21 juillet (230 heures de maintenance et de réparations) mais pas de réparation impromptue le jour du vol.

Lors de la cérémonie de recueillement et d'hommage organisée par Air France, vendredi, à Roissy, siège de la compagnie, Jean-Cyril Spinetta, président de la compagnie, a renouvelé son «absolue confiance» au personnel en charge de l'entretien des avions. Un message qui s'adressait particulièrement aux mécaniciens présents, très choqués d'être mis en accusation. En attendant les résultats de l'enquête, Air France a décidé de suspendre tous les vols du Concorde.

114 morts. Vendredi, l'enquête sur les lieux du crash a conduit à la découverte d'un nouveau mort, ignoré et non identifié, dont le corps a été retrouvé sous l'un des réacteurs, sur les débris de l'Hotelissimo. Ce qui porte à 114 morts le bilan de la catastrophe. Une marche silencieuse s'est par ailleurs déroulée à Gonesse, où l'