Au Japon, les installations nucléaires sont conçues en fonction d'un risque sismique important et bien connu. Et pourtant. Vendredi 21 juillet, un tremblement de terre de magnitude 6,1 sur l'échelle de Richter secoue la région de Fukushima, sans faire de victimes ou de dégâts importants. Le jour même, Tokyo Electric annonce la fermeture d'un des réacteurs de la centrale de Fukushima 1, craignant que les secousses aient endommagé le système de surveillance des émissions de gaz. La compagnie affirme alors avoir pris cette décision pour des raisons de prudence, après avoir constaté des échappements quatre fois supérieurs à la normale. Le dimanche, un deuxième réacteur est stoppé, après une fuite de 150 litres d'huile radioactive résultant d'un suintement sur une soupape de turbine. Les autorités affirment qu'il n'y aucun danger pour l'environnement: cette fuite est limitée à l'intérieur de la centrale et les radiations détectées inférieures aux niveaux présentant un risque. Deux jours plus tard, un troisième réacteur est arrêté en raison de soupçons de fuite radioactive interne: une hausse de l'iode dans l'eau de refroidissement du réacteur a été détectée. Une enquête est en cours pour établir le lien entre le tremblement de terre et ces incidents qui, selon les autorités, n'ont provoqué aucun rejet dans l'atmosphère.
La population de l'archipel est plus méfiante vis-à-vis de l'énergie nucléaire depuis l'accident de Tokaimura, en septembre 1999, le plus grave au monde depuis cel