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Libération

L'ombre de l'Elysée derriere les frégates.

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Deviers-Joncour entendue sur le rôle joué pour Thomson.
publié le 3 août 2000 à 3h10

U un homme de l'entourage de François Mitterrand a fait son apparition dans l'affaire des frégates de Thomson, le 29 juin. Discrètement, sur un bout de papier griffonné. Pour l'instant, on l'appellera X (1). En perquisitionnant un local qui conservait les archives de l'ancien directeur juridique du groupe, les juges Laurence Vichnievsky, Eva Joly et Renaud Van Ruymbeke ont trouvé un dossier contenant des documents internes (Libération du 21 juillet) et d'autres petits papiers relatifs aux commissions versées à l'occasion de la vente des six frégates à Taiwan au mois d'août 1991. Concernant l'Elysée, le papier dit ceci: «Briand (ancien directeur général de Thomson, ndlr) informe que le réseau servirait à Roland Dumas via sa maîtresse et à X, du cabinet du président de la République.» Une flèche est dessinée. Plus loin, on a écrit: «250 MF».

Hier après-midi, Christine Deviers-Joncour a été entendue pendant quatre heures par la juge Laurence Vichnievsky dans le cadre de l'affaire Thomson. Avec Alfred Sirven, l'homme des caisses noires d'Elf Aquitaine, il était prévu qu'elle reçoive une commission de 1 % du montant du contrat ­ soit 160 millions ­ pour son travail en faveur du déblocage de la vente des navires à Taiwan. Un dossier bloqué par la présidence et les Affaires étrangères en 1990.

Commission refusée. Laurence Vichnievsky a présenté la petite note manuscrite à Christine Deviers-Joncour. L'ex-amie de Dumas n'a rien pu dire. La note émanait de Thomson, pas d'elle. En revanc