«Catastrophique». Marcel Devillairs, directeur du camping de l'Océan, au Croisic (Loire-Atlantique), ne trouve pas d'autre mot pour décrire son mois de juillet. Il arpente cette année ses emplacements vides avec «vue sur la mer». Les touristes ont compris «vue sur le pétrole» et ont préféré aller bronzer ailleurs. «Pourtant, ici, ça fait longtemps que tout est nettoyé», soupire-t-il.
«Excellent». Daniel Munier, directeur du camping des Cigales à Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes, s'en veut presque d'afficher complet. «Vous savez, on n'a pas profité des problèmes de la Bretagne, il n'y a pas eu de report.» Pas de report, peut-être, mais un clivage évident entre une côte atlantique déprimée et un Sud-Est plein à craquer.
Dernière minute. «La Bretagne, la côte atlantique jusqu'au sud des Charentes enregistrent un recul de 20 à 30 %», explique Marc Dumoulin, président de la Fédération nationale des offices de tourisme et syndicats d'initiative. Par contre, la région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) annonce une affluence «record»: 5,7 millions de touristes en juillet, soit 4 % de plus que l'an dernier.
Autre trait de ce mois de juillet, la montagne, qu'on annonçait grande gagnante de l'été 2000 pour son air pur et sa garantie d'écologie, a été finalement délaissée. «C'est vide, très vide», constate une petite voix triste au standard de l'office du tourisme de Chamonix. «Les gens ne sont pas venus ou sont repartis à cause du temps.» Car le vacancier 2000 réserve à la dernière min