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Libération

Jospin défend son plan Corse.

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Il répond aux interrogations dans un texte publié par «le Nouvel Observateur».
publié le 16 août 2000 à 3h27

Le plan proposé par Lionel Jospin aux élus corses est un processus réversible et soumis à conditions: tel est, en substance, le message que le Premier ministre s'apprête à faire passer, en publiant, jeudi, dans le Nouvel Observateur, un long texte intitulé: «Mon pari pour la Corse». Un texte en forme de plaidoyer pro domo, que Lionel Jospin a rédigé en solitaire depuis l'île de Ré, où il passe ses vacances, et avec lequel il entend répondre aux interrogations qui se sont faites jour depuis le 20 juillet, date de la publication des propositions gouvernementales pour l'avenir de l'île. Interrogations sur les mesures elles-mêmes, d'abord, qui, de l'enseignement généralisé du corse en maternelle à la possibilité pour la collectivité corse d'adapter les règlements et les lois françaises sous le contrôle du Parlement, ont suscité de nombreuses réserves chez les commentateurs et les intellectuels. Interrogations sur la condition posée par Jospin de «rétablissement de la paix civile», ensuite, celle-ci apparaissant sérieusement mise à mal par l'assassinat de l'ex-leader nationaliste Jean-Michel Rossi et l'attentat du 13 août à Ajaccio.

Précisément les critiques les plus spectaculaires ont été publiées par le Nouvel Observateur, avec notamment dans sa livraison du 10 août une tribune au vitriol du critique littéraire d'origine corse Angelo Rinaldi. «Tout à son ambition, qui est de rejoindre dans les annales les titans que furent Paul Deschanel, Emile Loubet et René Coty, le conseiller