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Libération

L'argent ne tombe pas du ciel.

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Ces JMJ sont financées sur fonds publics, sans apport du Vatican.
publié le 16 août 2000 à 3h27

Contrairement à la France, où la séparation de l'Eglise et de l'Etat avait imposé un financement essentiellement privé pour les Journées mondiales de la jeunesse en 1997 à Paris, celles de Rome ont reçu de larges subsides publics. L'Etat italien, la municipalité de Rome et l'université de Tor Vergata ont pris en charge l'aménagement d'un terrain de 350 hectares où se rassembleront samedi et dimanche un million et demi de jeunes pour la messe papale. Les travaux de viabilisation du terrain ont coûté 252 milliards de lires (840 millions de francs) payés par la municipalité (91 milliards de lires), l'université (84 milliards) et l'Etat (76 milliards).

Le Vatican n'a rien déboursé. Les organisateurs justifient cette prise en charge publique de la dépense par le fait qu'une fois l'événement passé, les travaux resteront acquis à la collectivité et à l'université. Les terrains vagues sont devenus un parc verdoyant «dont pourront profiter tous les Romains», précisent les services des Journées.

Laïcs en colère. Faute de lits suffisants, la municipalité a mis 1 500 écoles à la disposition des organisateurs. «Le maire et le préfet ne nous ont pas demandé notre avis», se sont indignés plusieurs enseignants du Comité national Ecole et Constitution. «Pourquoi un Etat laïc devrait-il mettre ses structures au service d'une manifestation religieuse?», s'est interrogé Fabio Roscini, l'un des représentants du comité. Pendant toute la durée des JMJ, la mairie de Rome a également décrété la gratui