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Libération

François Santoni menace tous azimuts.

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Il veut venger Rossi et met en cause Jospin.
publié le 19 août 2000 à 3h32

François Santoni passe aux menaces. Sans livrer de noms, l'ancien dirigeant d'A Cuncolta nazionalista sous-entend, dans une interview publiée samedi par le Figaro Magazine, qu'il connaît les assassins de Jean-Michel Rossi et de son garde du corps Jean-Claude Fratacci, abattus le 7 août à L'Ile-Rousse (Haute-Corse): il «a été assassiné par des responsables nationalistes alliés à une certaine forme de grand banditisme». Et Santoni prévient le gouvernement: si les responsables du meurtre de son ex-compagnon d'armes ne sont pas arrêtés rapidement, «il ne faudra pas en vouloir à ceux qui vont se substituer à la justice de l'Etat». Quitte à faire capoter le processus de Matignon.

«Dérives mafieuses». Pour François Santoni, son ami Jean-Michel Rossi (1), soupçonné d'avoir créé avec lui en juin 1999 le groupe armé Armata Corsa, gênait les nationalistes sur l'île. «Il était un rempart en Haute-Corse contre certaines dérives mafieuses et il avait mis au jour les alliances entre ces nationalistes et ce grand banditisme», explique-t-il. Santoni évoque notamment les liens existant entre une figure du milieu, Paul Grimaldi (le bras droit de l'ex-parrain toulonnais Jean-Louis Fargette), assassiné en juin, et le responsable nationaliste bastiais d'A Cuncolta, Charles Pieri, actuellement incarcéré. Le mouvement clandestin Armata Corsa est en effet soupçonné de l'exécution de Grimaldi. Dès lors, l'assassinat de Jean-Michel Rossi est-il une vengeance des proches de Grimaldi? Laconique, Santoni