Rome de notre correspondant
Le coude gauche appuyé sur le haut du prie-Dieu, le père Giuseppe Rimoldi gratte de la main droite sa barbe grisonnante et s'éponge abondamment le front. Les cadences se font plus humaines pour ce prêtre romain à la silhouette d'apôtre. La nuit tombée, la plupart des dizaines de milliers de jeunes fidèles qui, durant toute la journée, ont défilé au cirque Maxime pour participer aux messes et autres célébrations se sont en effet reversés vers les places du centre-ville et ses artères plus distrayantes. Les énormes tentes installées, jusqu'à vendredi soir et depuis l'ouverture des Journées mondiales, entre les ruines du cirque romain et le mont Palatin pour recueillir les confessions des pèlerins se vident progressivement. «Enfin!» lâchent, dans un sourire, deux jeunes volontaires italiens chargés de préparer leurs coreligionnaires à ce sacrement à la chaîne, sur le pont depuis 8 heures du matin. Entouré de quelques-uns des 2 000 prêtres ayant participé à cette confession de masse, le père Rimoldi jette, de temps en temps, un coup d'oeil à sa montre. «22 heures 30, j'ai bientôt fini mon tour», constate-t-il, alors que lui parviennent les échos du spectacle qui, au centre de l'immense cirque Maxime, entre deux palmiers plantés pour l'occasion, rassemble quelques dizaines de passionnés: «Rejoins-nous, Marc, et partageons notre pain», lance une religieuse, tandis qu'un jeune homme en robe de bure gratte quelques notes de guitare. «En fait, on reste tant