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Libération

L'université, machine à recaler.

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Une étude chiffre l'échec massif des bacheliers en premier cycle.
publié le 23 août 2000 à 3h37

Au coeur de l'été, le ministère de l'Education nationale publie des statistiques alarmantes sur les résultats des étudiants français. La Direction de la programmation et du développement (DPD) vient de publier une étude sur «les facteurs de réussite dans les deux premières années d'enseignement supérieur» (1).

Elle confirme néanmoins ce que tout le monde croit savoir : les bacheliers échouent massivement en premier cycle universitaire. En moyenne, moins de quatre sur dix décrochent un Deug en deux ans. Pis, la probabilité de réussir en faculté peut toujours se prédire à partir du parcours scolaire antérieur. Le profil du «bon» étudiant reflète les hiérarchies intangibles qu'impose l'enseignement secondaire. Mieux vaut un bac général qu'un bac technologique (dont les titulaires ne sont que 7 % à obtenir le Deug en deux ans) ; mieux vaut un bac S (scientifique) qu'un bac L (littéraire) ou ES (économique et social) ; mieux vaut ne pas avoir redoublé (le taux d'échecs double quasiment).

Moins bons. Cette étude confirme également que les filles réussissent mieux que les garçons (41 % contre 29 %). Il est vrai que les garçons sont plus nombreux à s'orienter vers des filières sélectives ; ceux qui vont à l'université sont «en moyenne» moins bons. Enfin, parmi les bacheliers qui étudient dans la filière de leur choix, neuf sur dix décrochent le Deug en deux ans. Majoritairement choisies, les lettres, les sciences humaines et sociales et les sciences et techniques des activités physiqu