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Libération

Attentat contre la maison d'un directeur de prison.

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L'explosion, face au domicile du fonctionnaire niçois, n'a fait aucun blessé.
publié le 24 août 2000 à 3h39

Marseille de notre correspondant

Un engin de faible puissance a explosé hier vers quatre heures, devant le domicile de fonction du directeur de la maison d'arrêt de Nice. Cet attentat a provoqué de légers dégâts matériels dus au souffle. La charge explosive, peut-être une grenade offensive, selon les artificiers qui se sont rendus sur place, avait été déposée sur une fenêtre du logement, situé à Saint-André, un quartier à l'est de la ville. Pas de piste privilégiée. Actuellement en congé, Christian Chambrin, le directeur, n'était pas présent. Seuls sa fille et un ami se trouvaient au domicile. Il n'y a eu aucun blessé dans ce qui «ressemble plutôt à une tentative d'intimidation», indique-t-on au parquet de Nice. La justice ne veut cependant privilégier aucune piste ­ vengeance personnelle liée à un problème de détention, ou affaire plus politique. L'antenne niçoise du SRPJ de Marseille, qui a été chargée de l'enquête, rapproche cet attentat, non revendiqué hier, d'une précédente affaire d'intimidation visant le fonctionnaire: en juin, des inconnus avaient mis le feu à sa voiture de fonction, garée devant ce même domicile. Une information judiciaire est en cours, au tribunal de Nice, sur cet acte. Une deuxième information pourrait être prochainement ouverte sur l'explosion d'hier matin. «Les pistes, c'est le grand point d'interrogation, affirme-t-on à la direction régionale de l'administration pénitentiaire. C'est la première fois qu'on a affaire à ce genre de choses, au nivea